L’invasion se passe à l’abri des regards, sous terre, par un puissant réseau de rhizomes conquérants. On sait qu’ils rechignent à s’aventurer dans les zones inondées (étang, rivière) ou au contraire très sèches et compactes (large allée, parking). Si vous vous apprêtez à planter des phyllostahys, il est recommandé d’installer une barrière anti-rhizome afin d’éviter un envahissement dans votre jardin.
La barrière anti-rhizomes permet de limiter la prolifération des bambous traçants. Attention, pas de bricolage, la moindre ouverture suffit pour voir les bambous s’échapper de leur espace imparti.
Installez un film semi rigide en propylène d’1 à 2 mm d’épaisseur. Ils sont vendus spécialement pour cet usage offrent toutes les garanties, à condition de les poser avec soin et de les enterrer jusqu’à 50 à 70 cm de profondeur.
Creusez une tranchée de 70 cm et créez une inclinaison de 15° pour inviter le rhizome à sortir à la surface. Ajoutez terreau et fumier avec votre terre de jardin.
Veillez à ce que les rhizomes ne passent pas au-dessus du barrage et taillez immédiatement ceux qui s’aventurent en dehors de leur limite.
Arrosez copieusement et ajoutez du paillage autour des pieds dès la plantation.
À savoir : certains bambous sont foncièrement traçants, surtout dans les sols siliceux : les pleioblastus, phyllostachys, Sasa, Semiarundinaria… D’autres le sont moyennement, voire pas du tout. C’est le cas des bambous fargesias dits non traçants formant naturellement une touffe bien sage. Les plus connus sont les fargesia nitida et fargesia murielae.